Collectivement, nous avons été sensibilisés dans les dernières années à la mesure du dioxyde de carbone (CO2) émis, dans la perspective d’une meilleure gestion de notre planète.
À ce titre, pour ce qui concerne la lecture, après l’arrivée des ebooks en 2007-2008 et une percée significative en 2011-2012, il est devenu de bon ton à l’aube de 2020 de dénigrer ceux-ci en indiquant qu’ils sont plus générateurs de CO2 que le « bon vieux » livre papier.
Comme souvent, la dialectique, amplifiée par la geste journalistique, est binaire et oppose l’un à l’autre, en s’appuyant sur des chiffres souvent sans signification réelle hors d’un contexte d’utilisation, propre à différentes catégories de livres.
Nous voulons par ces lignes montrer que l’empreinte carbone du livre papier ou de l’ebook ne donne pas intrinsèquement l’avantage à l’un ou à l’autre mais dépend d’abord de l’usage qui en est fait par le lecteur, même si, dans de nombreux cas d’usage personnel, l’ebook est plus économique en carbone que le livre papier.
Opposer le livre numérique et le livre papier, cela veut dire par exemple comparer l’empreinte carbone de la liseuse et celui de 10, 50 ou 80 livres papier, sans tenir compte du cycle complet de chaque livre papier ou de chaque ebook, et sans tenir compte des usages qui lui sont attachés.
La démarche, dans une étude commandée par Hachette Livre à Carbone 4 dès 2010, prenait en compte 3 valeurs :
– celle de l’empreinte carbone E du livre papier, annoncée d’abord à 1 kg.
– celle de l’empreinte carbone K de la liseuse Kindle annoncée à 240 kg (d’autres études annoncent 140 à 160 kg).
– celle du nombre d’années A d’utilisation de la liseuse, fixé arbitrairement à 3 ans.
La société Carbone 4[1], pourtant souvent plus mesurée et plus scientifique, avait d’abord calculé un bilan carbone du livre papier de 1kg. Il a été réévalué ensuite à 1,3 kg, d’autres études citées plus loin évoquent 2,71 kg ou encore 7,46 kg. Mais à quoi correspondaient ces chiffres annoncés sans plus de précision ?
L’étude, et c’est à ce moment que le raisonnement devient douteux, a opposé alors les 240 kg d’empreinte carbone d’une liseuse Kindle, dont la durée de vie était alors estimée à trois ans, au bilan qui avait été calculé pour le livre papier. Elle en avait déduit qu’il fallait acheter et lire 80 livres/an pour amortir l’empreinte carbone de la liseuse. Ce nombre de 80/an est alors resté dans les esprits pour condamner le livre numérique et je l’entends encore régulièrement cité par les adversaires du livre numérique.
K/(A*E) = 240/(3 x 1) = 80 livres/an
Cette étude avait été financée par un grand éditeur papier, notoire ennemi des ebooks, ce qui aurait pu entacher sa crédibilité. Précisons de plus la méthodologie de calcul associée à ces résultats n’a pas été rendue publique !
Mais surtout ce nombre n’a aucun sens, ce que nous allons montrer ci-après.
Le calcul initial de 2010 évoquait d’abord 1 kg de CO2 par livre, mais dès le 8 avril 2010, Hachette corrigeait son estimation en indiquant avec plus de détails que le total était plutôt[2] de 1,3 kg, décomposé comme suit : papier, 630 g, impression, 185 g, fret, 340 g, diffusion, 32 g, création/administration, 128 g.
Puis Hachette a ajouté, « aux États-Unis, le bilan carbone de l’édition inclut les émissions de GES liées à l’activité de distribution (retail), ce qui n’est pas le cas en France. » 1,3 kg correspond alors au bilan carbone d’un livre arrivé sur la plate-forme logistique d’Hachette, et non le bilan chez le lecteur. Et quid si on prend sa voiture sur 10 km (A/R) pour aller chercher un livre chez le libraire le plus proche ?
Dans le même temps la société canadienne Cleantech[3] faisait état d’un bilan de 7,46 kg en Amérique du Nord (comprenant le transport lié à la distribution), une empreinte carbone pour la liseuse de 168 kg et aboutissait à des conclusions radicalement différentes.
K/E = 168/7,5= 22,4 livres à répartir sur la durée de vie de la liseuse.
23 livres lus suffisaient (sur un nombre d’années non présupposé) pour donner l’avantage à l’ebook et le journal canadien La Presse indiquait : « “Les liseuses électroniques réduiront indubitablement et significativement les émissions de CO2 générées par le secteur de l’édition”, conclut l’étude de Cleantech, confortée par d’autres travaux indépendants. »
Mais si l’étude Carbone 4 avait été commandée par Hachette Livre, celle de Cleantech l’avait été par Amazon, et, sans pouvoir juger de la méthodologie utilisée, on ne peut guère plus lui accorder toute confiance.
Une troisième étude parue en 2012 dans le Journal of Industrial Ecology a fait ensuite état de 2,71 kg de CO2 (pour une impression au Canada ou aux États-Unis, aux distances de transport plus élevées), en analysant le cycle de vie d’un livre, de la coupe forestière pour alimenter l’industrie du papier, jusqu’à son atterrissage dans un bac de recyclage.
Ce que nous mettons en cause n’est pas tant l’empreinte calculée pour le livre papier (et dans la suite nous garderons 1,3 kg bien que ce nombre soit manifestement sous-estimé, ce qu’Hachette avait reconnu spontanément). Nous contestons avec vigueur la démarche de mise en rapport des trois valeurs vues plus haut, ainsi que la prise en compte très partielle de l’empreinte carbone du livre papier de sa création jusqu’à la mise au rebut.
L’opposition ainsi mise en scène était biaisée puisqu’elle ne prenait en compte ni les usages, ceux de la liseuse comme ceux des livres, ni le cycle de vie complet du produit.
• Si une liseuse ne sert en théorie qu’à lire, une tablette sert à de nombreux autres usages, et paradoxalement, il ne vient à personne l’idée de comparer l’empreinte carbone d’un smartphone à celle d’un téléphone fixe. Si votre tablette (ou votre smartphone) sert à autre chose, pourquoi prendre en compte en totalité son empreinte carbone pour chaque livre marginal que vous achetez ?
Le problème vient du fait de comparer une partie fixe (celle de l’achat de la liseuse ou de la tablette, liée à l’acquisition et la première utilisation) avec une partie variable (l’achat de livres et l’utilisation quotidienne d’une bibliothèque personnelle) et la démarche n’est pas tout à fait honnête.
Hachette a continué à propager pendant les années qui ont suivi ce sophisme et sur son site https://www.hachette-durable.fr/numerique évoque 168 livres à lire en 18 mois en concluant à tort « On voit bien que l’eBook n’est pertinent d’un point de vue écologique que pour les très gros lecteurs, qui ne représentent qu’une petite part de la population. »
Mais si on prend en compte l’empreinte carbone de la tablette (ou la liseuse), il convient de prendre aussi en compte la bibliothèque des livres papier.
Les manuels de gestion indiquent que le coût de revient d’un produit se décompose de la manière suivante[4] :
Coût complet = Coût de première acquisition + coût de passation commande (ou lancement en production) + coût variable de production + coût de possession (magasinage et financier) + coût de mise au rebut (avec recyclage éventuel)
Ces notions relatives aux coûts peuvent évidemment être étendues à l’empreinte carbone. On mesurera simplement les grammes de CO2 au lieu des euros.
Pour les ebooks, s’il devient alors logique de prendre en compte le coût de l’acquisition de la liseuse ou de la tablette, il n’est pas du tout logique de le rapporter aux livres nouveaux que l’on va lire dans l’année. Les livres de littérature classique sont le plus souvent gratuits. On les a lus un jour, on ne désire plus les garder contre un mur, on veut pouvoir les relire à la demande, on les stocke en ebooks. Ce ne sont plus 50 ou 80 livres que l’on a sur sa tablette mais plusieurs centaines, sans dépenser un euro de plus. La tablette est alors un magasin de stockage, comme la bibliothèque l’est pour le livre papier.
L’empreinte carbone de lancement correspondrait pour les ebooks au téléchargement. L’envoi d’un mail avec une pièce jointe de 1 Mo dégagerait environ 19 grammes de CO2[5].
Pour le livre papier, admettons que les études citées plus haut incluent les empreintes liées à la première acquisition, c’est à dire les coûts liés à l’édition (composition, graphisme, …).
Mais qu’en est-il de l’empreinte liée à la possession (le rangement dans une bibliothèque personnelle puis sa gestion durant de nombreuses années) ou la mise au rebut (celle du livre lui-même mais surtout celle de la mise au pilon d’environ 20 à 25 % de la production annuelle des éditeurs) ? Hachette dans sa décomposition ne l’évoque pas.
Commençons avec l’aide d’Umberto Eco par regarder l’impact de la possession sur l’empreinte carbone des livres papier !
Prenons l’exemple d’un lecteur moyen qui aime garder les livres qu’il a lus pour pouvoir à l’occasion les ouvrir ou les relire. Il lit 30 livres par an depuis l’âge de 15 ans et a 65 ans. Il possède alors 1500 livres[6]..
Umberto Eco nous a expliqué alors ce qu’il en est de l’emprise au sol de ses livres (Umberto Eco et Jean-Claude Carrière – N’espérez pas vous débarrasser des livres, Grasset, Paris, 2009).
« J’avais fait un calcul à ce sujet, mais il date un peu. Il faudrait le réactualiser. J’ai considéré le prix du mètre carré à Milan pour un appartement qui n’était ni dans le centre historique (trop cher), ni dans la périphérie prolétaire. Je devais me faire alors à l’idée que pour une habitation d’une certaine dignité bourgeoise, je devais le payer 6 000 euros [du m²], soit pour une superficie de cinquante mètres carrés, 300 000 euros. Si maintenant je déduisais l’emplacement des portes, des fenêtres et d’autres éléments qui viendraient nécessairement rogner sur l’espace disons « vertical » de l’appartement, autrement dit les murs susceptibles d’accueillir des rayonnages de livres, je ne pouvais prendre réellement en compte que vingt-cinq mètres carrés. Donc, un mètre carré vertical me coûtait 12 000 euros.
En calculant le prix le plus bas pour une bibliothèque de six étagères, la plus économique, j’arrivais à 500 euros par mètre carré. Dans un mètre carré de six rayons, je pouvais sans doute placer environ trois cents livres. Donc l’emplacement de chaque livre revenait à 40 euros. Plus cher donc que son prix. Par conséquent, pour tout livre qui m’était adressé, l’expéditeur devait glisser un chèque d’un montant équivalent. Pour un livre d’art, de plus grand format, il fallait compter beaucoup plus. »
Et Umberto Eco ne parle ici que du m² acheté sans parler de son entretien, de son chauffage, etc. La bibliothèque « moyenne » évoquée ci-dessus est de plus composée uniquement de romans au format poche, en « noir » (par opposition aux livres illustrés de photos en couleurs), et occupe environ 5 m².
L’empreinte carbone de ces mètres carrés supplémentaires nécessaires au stockage de la bibliothèque sur une maison très récente éco-construite avec une base empreinte carbone allant selon les études de 380 kg/m²[7] à 550 kg/m²[8]. est donc d’environ de 5 x 500 kg = 2,5 tonnes. Ce qui ajoute à l’empreinte carbone de chaque livre 2500/1500 = 1,66 kg de CO2.
Remarquons au passage que le bilan carbone d’un livre dans sa bibliothèque est alors plus que doublé par rapport aux valeurs prises en compte par Carbone 4 (on passe de 1,3 kg à 3 kg) et fait passer, sans qu’aucun des autres paramètres de l’étude ne soit touché, de 80/an à 26,5/an le nombre de livres calculé par l’étude. Si on raisonne sur un logement plus ancien, l’empreinte carbone de ces m² double facilement (on passe alors de 1,3 kg à 4,6 kg) et le nombre de livres tombe alors à 17-18 par an et à 54 au total. Qui ne possède au moins 54 livres ?
Si de plus je passe la durée de 3 à 6 ans (et nombreux seront les lecteurs qui pourront témoigner en 2020 de tablettes âgées de plus de six ans), etc. vous avez compris les faiblesses de cette étude.
Mais après tout, la prise en compte ci-dessus de l’empreinte carbone des m² dédiés à la lecture dans son appartement a-t-elle du sens ? Au moins autant que de considérer qu’une tablette ne justifie son existence et son bilan carbone que par les livres qu’on achète pour les lire, sans tenir compte du nombre de livres terminés, et gardés dans une bibliothèque, qu’elle soit physique ou électronique.
Il est amusant de constater que Jean-Marc Jancovici, le président de Carbone 4, est allé dans notre sens en publiant fin décembre 2019 sur linkedin un post[9] à propos de l’occupation des habitations dans lequel il commentait « A l’évidence, une des manières de limiter l’étalement urbain (et donc la construction neuve, même si les promoteurs et constructeurs en seraient très chagrin, mais ils pourraient se reconvertir dans l’amélioration de l’existant) serait aussi d’arriver à une meilleure adéquation entre surfaces disponibles et population, pour éviter de rajouter des boites alors que les existantes sont mal remplies. »
Pour être complet, on doit toutefois ajouter que de nombreux métaux rares sont utilisés dans une tablette, et a contrario de nombreux produits chimiques entrent dans la fabrication d’un livre papier : colles, chlore, agents de résistance, colorants, azurants optiques, antimousses… Enfin le livre papier utilise environ 20 litres d’eau pour sa fabrication, l’ebook zéro.
Avant de décider qui est le plus vert, il faudra aussi se poser la question d’une part de la composition du livre (taille, couleur ou noir, pages, papier glacé ou recyclé, type de reliure) pour le calcul de son bilan carbone mais surtout de son usage.
Les lecteurs sont tous différents, les livres aussi. Qui achète encore un dictionnaire papier en 20 volumes ?
La démarche la plus verte consisterait à lire un livre papier en bibliothèque et à ne pas posséder de livre. Un usage largement conseillé par Philippe Bihouix dans son livre L’âge des low-tech : « Il se vend encore chaque année des milliers d’exemplaires du Petit Prince, de L’Écume des jours ou des Misérables, alors que le nombre déjà imprimé et disponible doit largement permettre à chacun de les découvrir ou de s’y replonger à l’envi, sans créer des listes d’attente dans les bibliothèques municipales. »
Remarquons que si notre lecteur moyen plus haut ne gardait pas ses livres mais les donnait, il pourrait avoir une habitation plus petite et donc moins consommatrice d’énergie. En poussant le raisonnement à l’extrême, le moins pollueur est alors évidemment celui qui ne lit pas.
Et a contrario plus le nombre de livres qu’on lit et que l’on garde est important, plus le bilan carbone des ebooks devient écologique par rapport à celui des livres papier.
Je propose simplement à chaque éditeur et à chaque lecteur de se poser quelques questions par rapport à l’usage qu’il fait de ses livres.
LIVRE PAPIER — Empreinte carbone
Fabrication livre papier | A4, 300 pages, couleur, 1, 3 ou 7,5 kg ? par livre | Il est souhaitable de déterminer une méthodologie de calcul non contestable, prenant en compte, pour un livre imprimé en France, a minima le format du livre, le nombre de pages noir et couleur, et la distance parcourue jusqu’au stock de l’éditeur. Le bilan carbone d’un catalogue de 100 ou 150 pages, richement illustré en couleurs est vraisemblablement de 4 kg ou plus. |
Distribution livre papier (groupée ou non ?, combien de km) | ~ 53 à 100 g/kg*1000 km | Source La Poste. Le pire est évidemment la distribution individualisée. |
Nombre de lecteurs de cet exemplaire | 1 à x ? | Plus le nombre de lecteurs, proches géographiquement les uns des autres, est important pour un seul exemplaire, plus le livre papier devient intéressant. |
Usage après lecture du livre papier. Bibliothèque perso | = De 166 à 600 g/livre + 15-20 g/an (chauffage) | Uniquement si on le garde. Mais si le livre est jeté après lecture, il génère aussi une empreinte supplémentaire en tant que déchet. |
EBOOK — Empreinte carbone
Fabrication epub | Au pire 300 à 400 g au total (et non par exemplaire). | En se basant sur une consommation de 60W/h et un Kwh en France correspondant en moyenne à 74 g/kWh de CO2, on obtient un bilan carbone de 20 g à 370 g CO2 |
Téléchargement epub | 15 à 50 g | L’envoi d’un mail avec une pièce jointe de 1 Mo dégagerait 19 grammes de CO2 |
Lecture epub sur tablette 10 W/h | Moins d’1 g par heure | 74 g/kWh x 0,01 kW = 1 à 2 g CO2 |
Usage après lecture | 0 g | Stockage sur clé USB |
Nombre d’autres aspects de la chaîne du livre relatifs à l’empreinte carbone n’ont pas été traités dans ce court article. Ainsi :
• On devrait prendre en compte dans le calcul du bilan carbone d’un exemplaire papier vendu le bilan carbone des exemplaires qui ont été imprimés, n’ont pas été vendus et sont mis au pilon (au moins 20% et peut-être 25% du total des livres imprimés). Une question non évoquée dans l’étude Hachette !
• Que faire des bibliothèques de nos parents et grands-parents ? La mode change. Plus personne ne veut des livres édités par François Beauval ou Jean de Bonnot dans les années 60, des prix Nobel à couverture blanche édités à la même époque[10], des livres des bibliothèques verte ou rose. Même les associations caritatives n’en veulent plus (expérience personnelle).
Au lieu d’opposer systématiquement les livres papier et les ebooks, les amoureux de la lecture doivent donc se poser la question de l’usage qu’ils font de leurs livres papier et de celui qu’ils en feront.
– Faut-il garder des livres qu’on ne relira jamais ?
– Qu’aime-t-on dans un livre donné ? Sa couverture, son édition (j’ai personnellement un faible pour les reliures de Paul Bonet, mais je relis Malraux ou Hemingway uniquement dans les versions ebooks, et me suis séparé de certains Pléiade que je ne pouvais plus lire), les souvenirs qui y sont attachés, etc. Toute raison est bonne, quand elle existe[11].
Mais si vous gardez certains livres papier sur vos murs uniquement à cause de la « dépendance au sentier » liée à votre éducation ou votre passé, il sera souvent préférable de se libérer de ces « liens qui nous étouffent », et de leur préférer pour la planète les ebooks correspondants.
François Blondel
[1]. http://www.carbone4.com/wp-content/uploads/2016/10/Metro-2011-03-03.pdf ou https://www.mediaterre.org/actu,20171025091658,1.html.
[2]. Billet de Marie Trauman, secrétaire général du Comité développement durable, Hachette Livre sur le site http://moniphonematuer.blogspot.com/2010/04/bilan-carbone-du-livre-numerique.html.
[3]. voir https://www.lapresse.ca/vivre/societe/201903/29/01-5220128-livre-papier-ou-liseuse-qui-est-le-plus-vert.php.
[4]. Voir par exemple (eh oui !) François Blondel, Aide-mémoire de gestion industrielle, Dunod, 2006, page 329.
[5]. Voir https://www.fournisseur-energie.com/internet-plus-gros-pollueur-de-planete/).
[6]. Notons que le nombre de livres lus n’a aucun impact sur le calcul, qui reste le même avec 1, 10, ou 100 livres par an. Dans ce dernier cas seul le prix de l’habitation du lecteur et l’empreinte carbone associée seront beaucoup plus importants en valeur absolue.
[7]. Olivier Papin (https://conseils.xpair.com/actualite_experts/bilan-carbone-maison-bas-carbone.htm) indique que l’empreinte carbone en France pour la construction d’une maison moderne est au moins de 380kg/m².
[8]. http://www.bco2.fr/dt_logt_050.htm
[10]. dont parle aussi Nassim Nicholas Taleb dans Le Cygne noir, au chapitre 14.
[11]. Voir encore Nassim Nicholas Taleb in Force et fragilité, Les Belles Lettres, Paris, 2014, chapitre 1.